Réunion citoyenne pour le titre mondial de Réserve de Biosphère, ville du Morne-Vert.
Des efforts pour une agriculture respectueuse et innovante, une qualité de l’eau exceptionnelle grâce à des forêts luxuriantes et des activités raisonnées, du tourisme vert, les Verdimornais ont montré leur engagement en co-construisant le projet de candidature de la Martinique auprès de l’UNESCO, au titre mondial de Réserve de Biosphère, jeudi 18 Octobre.
Monsieur le Maire, Lucien Saliber, a accueilli les participants et rappelé que le terme « Réserve de Biosphère » ne traduit pas une aire protégée, mais une triple démarche : conserver et valoriser la diversité biologique et culturelle ; promouvoir et valoriser les savoir-faire, produits et services dans le cadre d’un développement responsable ; encourager et valoriser la recherche scientifique et l’éducation environnementale. Selon lui, cette candidature présente bien un intérêt énorme en permettant, entre autres, de « conserver les qualités qui font du Morne-Vert, le Morne-Vert ».
Jean-Paul Jouanelle, vice-président de l’association Martinique Réserve de Biosphère, a par la suite exposé les autres atouts de cette démarche collective et fédératrice. La participation des habitants des communes dans le cadre de la candidature a été expliquée et permis aux Verdimornais d’être partie prenante du processus.
Quatre ateliers participatifs ont abordé les richesses culturelles, les richesses naturelles, les activités liées au développement durable et les activités de recherche et éducation à l’environnement. Au sein de chaque atelier, les participants ont partagé la liste des atouts présents dans leur commune et en Martinique et ont ensuite proposé des actions destinées à valoriser ces atouts.
Pour la commune, a été mise en lumière la qualité exceptionnelle de l’eau du Morne-Vert grâce à la source Atilas et à l’agriculture raisonnée et biologique. La diversification des cultures est un réel atout que les participants ont partagé notamment grâce au savoir-faire local autour de la culture de la pistache, des jardins créoles (lasso té), de la transformation du manioc et aux innovations techniques pour réintroduire des productions comme le cacao. Une plantothèque a été mise en place également. Pour la Martinique, les participants ont souligné les chanté Noël, la cuisine créole (promue par des grands chefs étoilés) et les plantes médicinales.
Les Verdimornais ont proposé de nombreuses actions comme replanter du manioc et développer sa transformation. Ils ont souligné que le manioc est une alternative pour les intolérants au gluten et que la filière manioc présente beaucoup d’intérêts. Le développement du tourisme vert notamment avec des parcours entretenus de randonnées a été proposé. Les pollutions diverses (plastique, décharges sauvages, produits phytosanitaires dont les pesticides tueurs d’abeilles) ont été citées comme menaces pour les richesses naturelles. Enfin, des actions de recherche en agronomie pour assurer une autosuffisance alimentaire en Martinique ont été suggérées, tout comme l’incitation pour les agriculteurs à travailler en entraide (lasso té).
Les données recueillies enrichiront la synthèse que l’association réalisera à l’issue des 34 réunions communales. La co-construction de la candidature de la Martinique, au titre mondial de Réserve de Biosphère, par ses habitants est bien une réalité.
La prochaine réunion publique aura lieu à la Mairie du Prêcheur, au Prêcheur, le mercredi 24 octobre à 18h 30. Elle est ouverte à tous les citoyens.