La candidature

La candidature

« Réserve de Biosphère » est un titre mondial décerné par l’UNESCO à un territoire s’engageant dans une triple démarche : conserver et valoriser la diversité biologique et culturelle, promouvoir et valoriser savoir-faire, produits et services dans le cadre d’un développement responsable, encourager et valoriser la recherche scientifique et l’éducation environnementale. Valoriser est le maître mot.

Elle n’est pas une catégorie d’aire protégée. Elle n’impose aucune réglementation et ne dispose d’aucun pouvoir réglementaire. Elle ne relève pas d’une décision de l’Etat mais fait appel au territoire, à ses communes et à tous ses acteurs. Elle met en valeur à l’échelle mondiale les atouts du territoire.

L’élaboration d’une vision collective pour le territoire s’est faite dans le cadre de réunions publiques d’information et co-construction de la candidature dans les 34 communes de Martinique, en présence des Maires, des élus municipaux et des habitants. Ces réunions ont rassemblé près de 4500 personnes, de septembre 2018 à octobre 2019, autour de 4 thématiques et 4 ateliers de travail :

  • Richesses naturelles
  • Richesses culturelles
  • Savoir-faire, produits et services engagés en faveur d’un développement soutenable
  • Recherche scientifique et éducation environnementale

En décembre 2019, les informations recueillies et les propositions d’actions formulées par les habitants ont fait l’objet d’une réunion de synthèse, à laquelle ont été conviés les représentants des communes, du monde socio-économique, académique, scientifique et religieux, les autorités territoriales et l’Etat.

Puis, en mai 2020, le dossier de candidature a été remis au Comité français du Programme Homme et Biosphère. Il l’a validé en septembre 2020 et transmis officiellement à l’UNESCO. Le Comité International du Programme Homme et Biosphère l’a ainsi examiné début mars 2021, pour une reconnaissance officielle en septembre 2021.

La procédure de candidature a été participative, fédératrice et collective. Cette méthode de travail a apporté beaucoup de satisfaction et de fierté aux participants sur tout le territoire, et elle continuera d’être utilisée pour impliquer la population dans la construction continue d’une vision commune.

Le titre de Réserve mondiale de Biosphère engage la Martinique, à l’échelle du monde, dans une démarche de développement soutenable et de préservation, de valorisation et de promotion de ses atouts naturels, culturels et de ses savoir-faire. Éducation à l’environnement et recherche scientifique sont également des domaines majeurs d’interventions.

Ce titre est la résultante d’une ambition portée collectivement. Il est une fierté, une joie et une reconnaissance pour tout le territoire et sa population.

Il permet à l’ensemble de la Martinique d’être valorisée sur la scène internationale, d’accroitre son attractivité à travers ses points forts, de donner une visibilité internationale à ses atouts et au tourisme, de bénéficier de retombées économiques et sociales et de coopérer avec des pays faisant face aux mêmes défis, à l’échelle mondiale, régionale et nationale.

Il est un label au service des Martiniquais en vue d’améliorer leurs conditions de vie.

Il est un instrument fort de valorisation et de reconnaissance des femmes et des hommes du territoire et de ses atouts.

Il est un levier de développement économique et social, donnant accès à des réseaux de coopération.

Il est un outil puissant de communication pour les savoir-faire et les produits du territoire.

Il représente la reconnaissance par la communauté internationale de la place unique de la Martinique et de ses habitants sur la Planète.

Guadeloupe (France / Antilles) : Réserve de Biosphère depuis 1992, 405.000 habitants, 1.628 km2, concerne la quasi-totalité de l’île.

Atouts :
– Biodiversité : écosystèmes forestiers, récifs coralliens.
– Richesses culturelles : réhabilitation et construction de barques traditionnelles de pêche.
– Développement durable territorial : réhabilitation de sites dégradés, éradication de décharges sauvages, valorisation des produits traditionnels (café et vanille) par l’agroforesterie, développement d’un tourisme de qualité et de jardins créoles par les habitants.
– Recherche scientifique : changements climatiques, écosystèmes aquatiques et forestiers, biodiversité marine.
– Education environnementale : productions audiovisuelles scolaires sur les écosystèmes de Guadeloupe, menaces et solutions. Street Art pour sensibilisation sur les changements climatiques.

Ile de Jéju (Corée du Sud) : Réserve de Biosphère depuis 2002, 610.000 habitants, 1.800 km2, 4 millions de touristes/an.

Atouts :
– Biodiversité : sites de trésors naturels.
– Richesses culturelles : valorisation des savoirs traditionnels.
– Développement durable territorial : 5 produits avec logo RB, écotourisme.
– Recherche scientifique : changements climatiques.
– Education environnementale : sensibilisation scolaire.

Atoll de Fakarava (France / Polynésie Française) : Réserve de Biosphère depuis 2007, 7 îles, 1.581 habitants, 288.887 km2.

Atouts :
– Biodiversité : récifs coralliens.
– Richesses culturelles : valorisation des savoirs traditionnels.
– Développement durable territorial : valorisation de la pêche artisanale, tourisme familial (via les pensions de famille et hébergements chez l’habitant), plongée sous-marine.
– Recherche scientifique : changements climatiques.
– Éducation environnementale : sensibilisation scolaire, grand public et visiteurs.