Comptes-rendus des réunions | Ville du Carbet

Réunion citoyenne pour le titre mondial de Réserve de Biosphère, ville du Carbet

 

Pour notre deuxième réunion du mois de Mars, le vendredi 15, c’est en plein-air et sous le soleil couchant que les Carbétiennes et Carbétiens nous ont accueillis pour construire ensemble le projet de candidature au titre mondial de Réserve de Biosphère. Nous y avons rencontré des habitants particulièrement impliqués dans leur commune mais surtout fiers de leur territoire, fiers du Carbet et fiers de la Martinique.

M. le Maire, M. Jean-Claude Ecanvil, a souhaité la bienvenue à la trentaine de participants et a fait part de son enchantement pour la démarche « ce qui m’a plu, c’est le mot co-construction », et de son implication pour obtenir le titre mondial de Réserve de Biosphère « Le Carbet sait faire, vous savez faire, nous savons faire ». C’est sur ces paroles encourageantes et fédératrices que M. Jouanelle, vice-président de l’association, a présenté le projet à l’assemblée. Il a souligné l’importance de redonner l’envie aux Martiniquais de vivre dans leur pays, de découvrir et redécouvrir les richesses de leur territoire. « Quoi de mieux qu’un projet qui fédère et met en valeur la Martinique pour atteindre cet objectif».

Une fois les explications données, tous les participants se sont positionnés sur les quatre ateliers proposés, reprenant les thèmes phares de la candidature au titre mondial de Réserve de Biosphère : richesses naturelles, richesses culturelles, savoir-faire, activités et produits liés au développement durable, thèmes de recherche et d’éducation à l’environnement. Les groupes ont ensuite présenté leurs perceptions du Carbet et de la Martinique et c’est alors avec grande fierté qu’ils nous ont révélé les trésors que recèlent leur commune et la Martinique.

Les richesses naturelles – Pour le Carbet, les habitants ont mis en avant leur longue côte, la rivière, la mer et sa richesse faunistique, l’Anse Turin, le cacao, le bassin d’écrevisses, les pitons du Carbet et les chemins de randonnée. Au niveau des richesses Martiniquaises, la mer et la plage ont à nouveau été citées, ainsi que les différents types de forêt de l’île, le volcan et de manière générale tous les sites naturels remarquables ainsi que la faune et la flore endémique. Concernant les menaces pesant sur ces richesses, ont été identifiés des facteurs comme la brume de sable, l’érosion, les sargasses, l’invasion d’espèces introduites (ex. du poisson lion) mais aussi des facteurs anthropiques notamment les constructions anarchiques et les comportements « non citoyens » (ex déchets dans la nature).

Les richesses culturelles – Les habitants sont fiers d’être la commune originaire du trempage, et de bon nombre d’activités et de monuments. Ils ont pu entre autres citer la fête du poisson, la gastronomie, l’artisanat fait à partir de sable volcanique et cuir de poisson mais aussi la présence de nombreux monuments historiques classés comme l’Eglise St-Jacques, le tombeau de la Dame Espagnole, le presbytère, etc. et la présence de vestiges amérindiens. Puis une liste non exhaustive des richesses de la Martinique a été construite, reprenant entre autres les danses traditionnelles, les musiques, le créole, l’artisanat créole, les fêtes et évènements annuels, les yoles et gommiers, les distilleries et la gastronomie créole. Pour eux, la priorité est aujourd’hui de valoriser les ruines ainsi que les arts martiniquais par la création d’académies artistiques et améliorer le tourisme.

Les savoir-faire, produits et activités liés au développement durable – La restauration, la pêche et la culture de caco sont les activités nommées pour Le Carbet. De plus, la qualité de l’assainissement de l’eau a été mise en avant, ainsi que l’aire marine, le zoo, et le spiritourisme au travers de la distillerie Neisson. À l’échelle de la Martinique on retrouve le rhum AOC, la création des tambours, le jardin botanique de Balata et les jardins créoles. Plusieurs propositions de développement ont été faites : le développement d’un tourisme plus respectueux de l’environnement, des activités sportives, de la pharmacopée, des transports et de l‘alimentation bio. La création d’un conservatoire pour valoriser les musiques martiniquaises a également été mentionnée, tout comme le groupe ayant traité des valeurs culturelles.

La recherche et l’éducation à l’environnement – Des représentants du Conseil Municipal des Jeunes du Carbet se sont joints à nous et se sont impliqués pour nous présenter leur vision de la recherche et de l’éducation à l’environnement sur le territoire. Ils ont mentionné l’espace culturel du Carbet, les randonnées pédagogiques, l’aire marine éducative, et ils ont salué l’association TINA pour ses actions ainsi que les démarches éducatives du collège « Green for Job » et du primaire. Quant à la Martinique dans son intégralité, les recherches effectuées par le Centre de Découverte des Sciences de la Terre (CDST) ont été applaudies, tout comme la recherche sur les sargasses, la lutte contre la pollution du sol et de l’air, la pharmacopée locale et l’éducation aux énergies renouvelables. Quelles actions ont été proposées ? Faire de la prévention en effectuant des recherches sur les risques majeurs, faire la promotion de l’éducation à l’environnement et surtout impliquer les jeunes.

Pour clore la réunion, Mme Roy-Camille, vice-présidente de l’association, a su trouver les mots justes pour démontrer la panoplie de richesses que détient la Martinique, qui malgré sa petite taille regorge de trésors. Devenir Réserve de Biosphère apportera les moyens et les outils à la population martiniquaise pour se réapproprier les richesses du pays, les valoriser et les transmettre.

  

 

 

Comptes-rendus des réunions | Ville des Trois-Îlets

Réunion citoyenne pour le titre mondial de Réserve de Biosphère, ville des Trois-Îlets

 

Les réunions du mois de Mars ont commencé ! Un mois qui s’annonce riche, puisque 5 réunions sont organisées pour aller à la rencontre des Martiniquaises et Martiniquais et connaître ce qui fait leur fierté. La Martinique est un trésor et la Réserve de Biosphère est l’outil idéal pour construire un projet de territoire commun. Ce Jeudi 14 Mars, c’est la commune des Trois-Îlets et ses habitant·e·s qui accueillaient la première réunion territoriale du mois vers le titre mondial de Réserve de Biosphère.

M. Arnaud René-Corail, Maire des Trois-Îlets, a donné le la, en soutenant d’emblée le projet et en témoignant son enthousiasme à valoriser les atouts de la Martinique. C’est également ce qu’a pu souligner Jean-Paul Jouanelle, vice-président de l’association, lors de la présentation du projet de candidature : « il faut prendre conscience de la richesse que l’on a ». Et c’est d’ailleurs ce que les Îléennes et Îléens ont souhaité : que les Martiniquais reprennent conscience de leurs atouts, les valorisent par les propositions qu’ils présentent et les protègent.

A la suite de l’intervention de M. Jouanelle sur l’origine du projet, ses avantages et sa construction, la trentaine de participants s’est divisée en quatre groupes pour prendre part à quatre ateliers afin de partager leurs connaissances sur leur commune et sur la Martinique. Les quatre thèmes habituels ont été abordés : richesses naturelles, richesses culturelles, actions en faveur du développement durable et moyens de recherche et d’éducation à l’environnement, qui permettront ensuite de remplir les différents critères pour devenir Réserve de Biosphère.

Les richesses naturelles – Les plages ont été mises en avant par les habitants, ainsi que la mangrove, les rivières, les massifs boisés, le volcanisme et la géodiversité, la biodiversité et la diversité de paysages. Diverses menaces ont été identifiées : les risques naturels majeurs, les sargasses et l’érosion du littoral d’un côté, et les comportements humains non respectueux et la pollution (pesticides, chloredécone, métaux lourds, eaux usées) de l’autre. De plus, le lien entre la détérioration des richesses naturelles et le niveau économique a été relevé. En effet ces deux domaines sont particulièrement liés lorsque l’économie dépend directement d’une ressource naturelle.

Les richesses culturelles – Concernant la commune des Trois-Îlets, les richesses exposées furent la savane des esclaves, la fabrique de Poterie, l’église Notre Dame de la Délivrance, l’îlet Ramier, l’architecture, les musées et peintures, le damier, le gommier… Enfin les habitants ont souhaité mettre en valeur l’association « Les Hommes d’argile ». Côté Martiniquais, le carnaval, le tour des Yoles et le Chouvalbwa ont été nommés, avec le souhait de les valoriser par une plus forte communication.

Les savoir-faire, produits et activités liés au développement durable – Au Trois-Îlets, la forêt domaniale offre diverses activités liées au développement soutenable. Le tourisme vert, l’écotourisme, le spiritourisme, le nautisme et l’équitation, la pêche et le tour des Yoles sont autant d’activités mentionnées. La mise en place de la navette vers Fort-de-France a également été citée, car elle a permis la mise en place d’un transport en commun, afin de diminuer la pollution atmosphérique liée à la circulation motorisée individuelle.

La recherche et l’éducation à l’environnement – Les participants ont misé sur des sujets tels que la biodiversité marine et terrestre, les énergies renouvelables, la cosmétologie et la pharmacopée. Ils ont également mentionné l’importance de former et d’informer la jeune génération et d’améliorer la communication entre les différents acteurs du territoire. Enfin, une question s’est posée : « Beaucoup de Martiniquais font de la recherche mais à l’international. Comment les ramener chez nous ? »

Les restitutions terminées, les questions ont été nombreuses, notamment sur la suite de la démarche. Quel devenir pour la Réserve de Biosphère une fois celle-ci désignée ? Il est important de savoir que rien ne sera laissé à l’abandon et qu’un comité de gestion intégrant les différents acteurs prendra le relais. Nous nous engageons à éditer des articles pour vous éclairer sur les étapes d’une création de Réserve de Biosphère, les objectifs et le fonctionnement des territoires Biosphère.

Mme Pinville, adjointe au Maire, a conclu par ces mots : « L’important c’est de valoriser notre richesse naturelle et culturelle pour que nous puissions la préserver et la transmettre ».