La Martinique désignée Réserve mondiale de Biosphère, et maintenant ?

Après la reconnaissance de l’UNESCO attribuée à la Martinique, le 15 septembre 2021, il s’agit, désormais et pour les mois à venir, de mettre en place la gouvernance de la Réserve mondiale de Biosphère.

Le titre de Réserve mondiale de Biosphère engage en effet la Martinique, à l’échelle du monde, dans une démarche de développement soutenable et de préservation, de valorisation et de promotion de ses atouts naturels, culturels et de ses savoir-faire. Éducation à l’environnement et recherche scientifique sont également des domaines majeurs d’interventions.

Aussi, un Comité de gestion sera constitué, dont la présidence devrait être bicéphale :

  • Associative : Association Martinique Réserve de Biosphère
  • Institutionnelle : Collectivité Territoriale de Martinique

Il sera composé d’une trentaine de membres, désignés en fonction de leurs compétences dans le domaine des axes de travail proposés par les habitants et rassemblera les parties prenantes du territoire : acteurs territoriaux, publics, institutionnels, socio-économiques, associatifs, …

Son rôle sera de suivre la bonne exécution des propositions formulées par les habitants.
Le Comité de gestion sera assisté d’un conseil scientifique et d’un collège des gestionnaires des aires protégées, formé  de représentants du Parc Naturel Marin, du Parc Naturel Régional et de l’Office National des Forêts.

De plus, cinq commissions seront établies afin de mettre en œuvre les recommandations exposées par les participants lors des 34 réunions publiques territoriales de co-construction de la candidature.

Elles réuniront chacune une dizaine de membres concernés par les thématiques correspondant aux 5 axes de travail mis en avant par la population. Les grandes lignes en sont les suivantes :

  1. Préservation, protection, et valorisation de la biodiversité et des ressources naturelles : améliorer la qualité de l’eau, sécuriser la ressource en eau, préserver la biodiversité, restaurer les écosystèmes mentionnés (berge des rivières, mangroves).
  2. Réappropriation de l’identité culturelle du territoire : valoriser la culture martiniquaise et développer les activités culturelles, transmettre les savoirs et savoir-faire traditionnels, mettre en avant les artistes locaux, valoriser les sites culturels et le patrimoine bâti.
  1. Promotion d’activités engagées vers le développement soutenable : souveraineté alimentaire, tourisme responsable, énergie et transport.
  1. Éducation à l’environnement : renforcer les interventions en milieu scolaire, renforcer les actions grand public, réduire déchets et rejets.
  1. Recherche scientifique : appuyer les recherches sur le chlordécone, valoriser les algues sargasses, s’adapter au changement climatique, développer la coopération caribéenne.