Compte-rendu des réunions | Ville des Anses d’Arlet

Réunion citoyenne pour le titre mondial de Réserve de Biosphère, ville des Anses d’Arlet

 

C’est dans la bonne humeur et sous le soleil couchant des Anses d’Arlet, que s’est déroulée, vendredi 12 juillet dernier, la 24ème réunion de présentation et co-construction au titre mondial de Réserve de Biosphère, attribué par l’UNESCO.

La Présidente de Martinique Biosphère, Nathalie de Pompignan, a remercié la ville des Anses d’Arlet pour son accueil puis a présenté aux participants le projet de candidature au titre de Réserve de Biosphère, porté par l’association. Il s’agit d’un titre mondial accordé à un territoire souhaitant s’engager dans une triple démarche : conserver et valoriser la diversité biologique et culturelle, améliorer les conditions de vie des populations en assurant la promotion et la valorisation des savoir-faire, produits et services dans le cadre d’un développement soutenable et encourager et valoriser la recherche scientifique et l’éducation environnementale. Suite au récit de plusieurs exemples concrets repris dans diverses Réserves de Biosphère, les participants se sont regroupés pour se projeter ensemble sur les quatre thématiques de la candidature : les richesses naturelles et culturelles qu’ils souhaitent mettre en avant pour leur commune et la Martinique ; les savoir-faire, produits et activités de développement durable dont ils sont fiers sur le territoire ; et les activités de recherche et d’éducation à l’environnement.

Richesses naturelles – Les richesses naturelles ne manquent pas aux Anses d’Arlet, les habitants sont particulièrement fiers d’avoir au sein de leur commune la plage et la campagne ! Ils apprécient la mer et ses récifs coralliens, la diversité de sable (blanc et noir), mais aussi les mangroves, les forêts, les mornes, les ravines, les rivières et les sources chaudes. La biodiversité y est également importante, avec les tortues marines, les manicous, les mangoustes, les chauves-souris et les oiseaux. En Martinique, deux sites remarquables ont été nommés avec évidence : la Montagne Pelée et le Rocher du Diamant. Les plages, mangroves et îlets représentent également des joyaux de la Martinique. Cependant, de vastes menaces pèsent sur ces richesses. L’être humain en est la principale, notamment à cause du bâti non maitrisé, du mauvais assainissement des eaux usées, de la destruction des mangroves, du dragage des fonds marins, etc. L’érosion, les raz de marée et les cyclones sont également inquiétants.

Richesses culturelles – Le bèlè lisid est une richesse propre à la commune, qui pratique également le gommier, le tressage du bakoua, et l’apprentissage du créole parlé et écrit. Des spécialités culinaires y sont particulièrement appréciées : le balaou, la farine de manioc et la kassav. En outre, des partenariats culturels ont été mis en place avec Sainte-Lucie, Marie-Galante et le Bénin. Au niveau de l’île, les participants ont mis en avant la gastronomie, le Carnaval, les danses traditionnelles et les musiques traditionnelles. Pour autant, ils souhaiteraient que ce patrimoine culturel soit sauvegardé, pour cela ils ont souligné l’importance de la transmission des savoirs et savoir-faire et de l’histoire des communes et de la Martinique. De plus, ils apprécieraient que le Blaff soit valorisé.

Savoir-faire, produits et activités liés au développement durable – La commune des Anses d’Arlet a un Agenda 21 local, destiné à mettre en œuvre des démarches de développement durable. En outre, les habitants ont nommé différents savoir-faire : la vannerie, les chapeaux bakoua, le tressage du Ti baume, la farine de manioc, la gastronomie, l’huile de coco et l’huile de ricin. La présence de puits a également été citée. En Martinique, la gastronomie et le tressage du bakoua sont des incontournables. Pour valoriser ces savoir-faire traditionnels, les habitants aimeraient qu’un label soit créé.

Recherche et éducation à l’environnement – Sur la commune, on retrouve des ateliers de bèlè, de vannerie et d’apprentissage au tri des déchets. Il y a également des jardins créoles pour apprendre à utiliser la terre de manière traditionnelle et respectueuse, ainsi qu’un centre nautique et une école de plongée. C’est d’ailleurs du jardin créole et partagé dont les participants sont le plus fiers en Martinique !  Ainsi, le retour à la tradition avec l’écoculture, mêlant pédagogie, jardinage, et économie durable, a été mentionné comme une action à mettre en place. Côté recherche, les habitants espèrent que l’accent soit mis sur la valorisation des sargasses.

Après avoir participé aux ateliers, Mme Paulin et Mme Mondésir Lucéa, Élues de la ville, ont toutes deux été enchantées par le projet de candidature, en particulier pour sa mise en valeur du patrimoine martiniquais, qu’elles souhaitent voir vivre grâce aux habitants et ont vivement remercié l’Association pour le travail réalisé.

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